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Grenade et Carriacou
 
-- 30 janvier au 08 février 2012--
 
Ca y est nous voilà définitivement dans les Antilles, ses plages magnifiques, ses mouillages peuplés, ses fonds de coraux ahurissants, ses touristes américains, ses forêts tropicales, ses shipchandlers hors de prix... Il nous faut un certain temps d’adaptation en sortant de notre jungle sud-américaine, mais une fois amarinées on tombe sous le charme :o)

Plus de photos toutes turquoises sur nos pages "Photos" et "Films", il a bien fallu faire une sélection...

77 milles pour rejoindre Grenade puis 67 entre les îles
7657 milles parcourus depuis le départ
Nos escales : Prickly Bay (mouillage), Flamingo Bay (coffre), Tyrell Bay (mouillage), Sandy Island (coffre), Hillsborough (mouillage)
 
30 - 31 janvier: Tobago - Grenade (77 M)
Le tampon de sortie de Tobago en poche, tous nos derniers dollars locaux convertis en stocks de papayes, bananes, mangues, farine, etc (et deux cannettes de bière pour faire un compte rond), nous sommes prêtes à rallier Grenade. Mais le vent ne semble pas se calmer sur le mouillage... un dernier regard sur la météo : 20 bons nœuds, et pas mieux les jours à venir. Alors il faut y aller. On remonte l’ancre à la tombée du jour, on quitte la sécurité d’un mouillage protégé pour une nuit qu’on attend sportive. Appréhension habituelle, lorsque l’ancre se décroche du sol : le bateau est de nouveau en mouvement, et la vigilance du bord ne pourra se détendre qu’au prochain arrêt. (enfin ça dépendra de la nature des fonds, on est nettement moins zen au mouillage depuis l’épisode « ça chasse à Paramaribo » :oS)
Le vent est annoncé au près bon plein, tournant travers. On part avec deux ris et le foc, qui remplace à partir de maintenant le regretté génois de nos (encore plus regrettés) longs bords de portant. Rapidement dégagées de l’abri de Tobago, le vent se fait plus stable, la houle grossit. On reste assises dans le cockpit, silencieuses, en observation, alors que les dernières lueurs du jour font place à un grand clair de lune. Finalement, le vent n’est pas si terrible que ça. Même pas besoin du 3è ris ! On s’autorise un dîner rapide avant de prendre un rythme de quarts, un peu raccourcis pour pouvoir toutes deux dormir deux fois avant le lever du jour. Quelques manœuvres et un méthanier évité de peu plus tard, le soleil se lève et nous approchons de Grenade. Des collines vertes, ça a l’air joli... mais c’est quoi tous ces traits blancs verticaux entre les îles et dans les anses ? Des mâts ? Des dizaines et des dizaines de mâts !! Nous abandonnons immédiatement notre projet de mouillage « tranquille » à Hog Island, l’île disparait derrière une bonne cinquantaine de voiliers... Entrée dans Prickly Bay : elle est large et bien protégée, entre des collines couvertes de villas aux grands jardins bien proprets. Jamais vu autant de bateaux au mouillage ! Et nous on se met où ? On cherche le coin des autres petits et mignons... Tiens, à côté de Ratafia, on sera bien :o)
On approche il est grand temps d’envoyer les couleurs !

Prickly Bay vue depuis une belle résidence avec pelouse
La baie est divisée en deux zones, à l’est on débarque près des douanes et de la petite marina ; plus au fond et au nord on débarque près du chantier. Le chantier est plus commode pour prendre un bus vers la ville. Dans tous les cas, fonds de 5 à 8 m de sable de bonne tenue. Attention aux hauts fonds, balisés au milieu et non balisés en bordure de la falaise entre les deux mouillages. On trouve eau, wifi, laverie etc aux deux pontons.
 
31 janvier au 4 février: Grenade (16 M)
La pioche s’est posée à 8h pile en ce mardi matin : juste bien dans les horaires des douanes. C’est à eux qu’on rend visite en premier bien sûr. Pendant que Camille remplit des formulaires de déclaration de santé (non personne n’est malade à bord – euh le mal de mer ça compte pas hein), Laure court retirer des dollars EC (East Caribbean, devise de la plupart des Antilles de l’Est). Elle revient avec des dollars, mais pas de carte... carte avalée par la méchante machine, la courtoise caissière dit de revenir demain. Bon. Au moins on a de quoi payer les 66 EC requis aux douaniers (en première place de notre classement des bougons désobligeants – et pourtant y’a de la compétition). Aussitôt après dans la liste des priorités : l’accastilleur Budget Marine près du chantier. Notre premier magasin d’équipement nautique depuis Tenerife en octobre ! Et c’est qu’à force de ne pas avoir de problème, on a quand même une looongue liste de matos à acheter. On retrouve avec plaisir l’odeur de cordage neuf et de colle, les étagères de pièces de toutes tailles... mais on ne trouve pas ce qu’on cherche :o( (une ampoule de feu de mât, si vous avez bien suivi les épisodes précédents). Dépitées, on s’en va faire un tour parmi les bougainvilliers et jusqu’à la pointe le long de la baie. Le paysage est encore différent, après une nuit seulement de nav’ : moins saturé d’humidité, végétation plus basse, domestiquée dans les immenses résidences secondaires pour américains.
On a quand même trouvé une vache !

L’église so british a été largement endommagée par le cyclone Ivan
Le lendemain, la carte bancaire est rendue, ouf. Direction la capitale de l’île, Saint Georges, dans un bus qui rappelle les « aluguers » du Cap Vert : le chauffeur conduit à fond un minibus plein à craquer et pile là où lui indique le rabatteur, qui s’occupe de héler, entasser et faire payer les clients (et malheureusement aussi de la musique – forte, mais tendance R’nB ici). L’île est bien desservie par des bus fréquents aux lignes indiquées sur le pare-brise et qui convergent vers Saint Georges – on n’aura aucun problème à se déplacer. La ville s’étage sur les collines à partir de trois quartiers : le port de plaisance, le port du Carénage, ancien centre historique, et le quartier plus commerçant du marché et du quai des paquebots de croisière. Sur le vieux port flotterait presque un air de Guernesey – mais avec les couleurs saturées sous le soleil. Les briques des anciens entrepôts ont servi de ballast aux navires du commerce triangulaire.
La ville nous plait beaucoup, toute « british » sous le soleil. Petite visite au fort de la pointe et à l’église anglicane ravagée en 2004 par l’ouragan Ivan. Le marché déborde d’épices, et notamment de noix de muscade, la spécialité de l’île. Grenade, surnommée l’île aux épices, était le deuxième producteur mondial de noix de muscade, derrière l’Indonésie et devant l’Inde, jusqu’à ce qu’Ivan le Terrible n’arrache 90% des arbres de l’île... La fameuse noix est même représentée sur le drapeau du pays. On trouve de quoi se nourrir, comme à Tobago les lunchs ici sont constitués de viande ou de poisson, accompagné de tout un tas d’assortiments (riz, pâtes, salade, fruit de l’arbre à pain, manioc etc.) On déjeune au bord de l’eau face à deux énormes paquebots de croisière qui vomissent leurs gros américains en continu... La majorité des touristes visitant Grenade viennent en paquebot. Comme Tobago, l’île est également passée successivement aux mains des anglais, puis des français, puis des anglais, puis des français, puis des anglais etc. S’en suit un joyeux mélange des genres et si la langue reste l’anglais, de nombreux noms de lieux sonnent très français.
Claustrophobes s’abstenir...
Le lagon de Saint-Georges est à présent occupé par une marina de luxe et il n’y a presque plus de place pour mouiller. Par contre on trouve un autre accastilleur qui lui, ô joie, possède l’ampoule à led de nos rêves ! Par contre le prix ne nous fait pas rêver... Et encore les articles sont en duty free ici sur présentation de la clearance obtenue aux douanes. Sans ce papier miracle, il faut s’acquitter de 51% de taxes supplémentaires :oS Mais nous avons enfin des feux de mât !

Une fois les besoins matériels assouvis, en route pour l’exploration de l’île. Un aluguer nous conduit au parc national de Grand Etang (prononcer « granita ») où nous espérons randonner dans la forêt. Une classe est déjà là, la maîtresse explique à des gamins d’une dizaine d’années les merveilles de la nature... du moins nous le pensons. On s’approche:
« ... et donc ce parc est une réserve naturelle, les gens viennent ici voir des animaux, des arbres. Vous vous souvenez comment on appelle cette activité ? »
Les mômes tous en chœur « l’écotourisme ! »
« Bien ! Alors maintenant regardez autour de vous, qu’est-ce que vous voyez ? »
Nous candides, cherchons les oiseaux, les essences d’arbres exotiques...
La maitresse reprend « D’abord il y a une route : un moyen d’accès. Puis des places de parking, des kiosques à souvenir, et là le groupe de musique traditionnelle : les parfaits ingrédients pour un écotourisme réussi ! »
Et les petits de prendre frénétiquement des notes en vue de leur contrôle de tourisme, on voit sur quoi Grenade mise son avenir économique !

Grenade vers le sud-ouest

Le dernier point de vue avant la pluie
Bon, nous on voudrait bien fuir le groupe de musique folklorique et aller dans la nature. Après de longues minutes de discussion avec une hôtesse qui pense que nous débarquons d’un paquebot et voulons marcher 10 minutes sur un joli sentier tout goudronné, nous apprenons qu’il n’y a plus de plan des sentiers, et que le chemin qui relie le mont Qua-qua (prononcer kwakwa, pas de mauvais esprit !) aux chutes d’eau de Concord est en mauvais état mais praticable. Parfait, ça fait longtemps qu’on n’a pas pataugé dans la gadoue ! Au fur et à mesure que l’on s’approche du sommet, bien-sûr le ciel se couvre et le grain nous tombe dessus. Forcément, ça nous aurait étonné une fois pendant ce voyage de voir la vue du haut d’une montagne... A cette altitude (700m) la végétation est relativement basse, plutôt des buissons et des petits palmiers, même des palmi-fougères ! Encore un autre paysage depuis Tobago. Des balades en crête qui nous rappelleraient presque Madère. A partir de 300m les grands arbres réapparaissent, les buissons de bambou le long des cours d’eau – puis les cultures encore plus bas, bananiers, papayers... cacaotiers !
La descente vers les chutes est bien glissante. Le sentier croise souvent le cours d’eau couvert de gros rochers ronds, bien sympathique ! Plus bas nous longeons des bananiers abandonnés. Et hop après les papayes cueillies hier, nous voilà avec un petit régime de bananes, on adore trouver notre nourriture dans la nature... On aime s’y laver aussi : une petite cascade cristalline nous appelle à la douche. Un pied dans l’eau déjà, on voit débarquer Sandrine et Fred – de Ratafia ! (Heureusement qu’on avait décidé au dernier moment de quand même mettre nos maillots...) La conversation est écourtée par un grain : eux passent leur chemin, nous nous cachons dans l’eau pour ne pas être mouillées. Au bout du chemin, on papotera plus à l’aise autour d’une bière en attendant le bus.
Notre piscine avec jacuzzi s’il vous plait !

Baraque de pêcheurs à Grenville
Grenade est une grande île : il nous faut une bonne heure pour la traverser en bus le lendemain, et rejoindre Grenville. Bourgade assez isolée située sur la côte au vent : parfait objectif de visite – par la route ! On y trouve une agitation commerçante, une ambiance de petite ville authentique – pas jolie ni pittoresque, juste des gens normaux dans des rues banales bordées de bâtiments quelconques. De la plage, vue sur une barrière de corail qui coupe les vagues – mais pas le vent ! Notre plan indique une usine de noix de muscade dans le coin, dont nous nous mettons en quête. Sur le chemin les gens nous saluent comme toujours depuis Tobago, de manière amicale (et rarement insistante, sauf quand ils ont des choses à vendre). Un petit bout de femme d’une quarantaine d’années, en haillons, un œil rendu aveugle par une maladie, nous voit perplexes devant notre carte et nous fait signe de la suivre. Elle ne parle pas anglais, seulement créole, pas facile de la comprendre. Elle nous entraîne sur la plage, elle marche vite. Pas rassurées, on la suit en gardant une distance, on est seules sur la plage... elle se rend compte de notre réserve d’ailleurs, et fait un geste vers ses haillons que nous ne savons pas bien interpréter sur le moment. Retour en ville (la carte disait au sud pourtant...), parmi la foule elle nous guide vers l’usine de noix de muscade, attirant l’attention de la caissière pour qu’elle s’occupe de nous. Une fois sa mission accomplie, elle s’enfuit avec un grand sourire et un geste de la main, nous laissant un peu ébahies et complètement penaudes : on n’a même pas demandé son nom...
L’usine est l’un des 18 points de collecte et des 3 centres de traitement de la coopérative des producteurs de muscade de l’île. Depuis 1943 (donc bien avant l’indépendance) les paysans se sont regroupés en coopérative : ils reçoivent ainsi un prix fixe par kg de muscade livrée, plus une partie des bénéfices à la fin de l’année. Pour un dollar symbolique un guide nous fait visiter les installations : sur trois étages d’un immense entrepôt, les noix sont séchées, écossées (à la main...), triées, conditionnées pour l’export. Les outils sont en bois, le travail manuel ; mais surtout, l’endroit est presque désert : la production stagne encore à 10% de la capacité d’avant le cyclone Ivan. Visite très instructive : on repart avec quelques noix et la langue insensible d’avoir goûté le « mace » (écorce rouge autour de la noix, condiment et conservateur).
Entre deux bus à Saint Georges on fait quelques courses : même dans la capitale de cette grande île, les fruits et légumes sont peu variés et les « supermarchés » ne sont que de grosses épiceries, avec un choix très limité. Le fromage est rare, le beurre aussi, sans parler de jambon : depuis le Cap Vert (à l’exception de la Guyane), nous sommes dans un système de consommation immédiate – les gens ne font pas de provisions, achètent tout frais, pour le jour et le lendemain, et mangent souvent sur le pouce dans la rue au lieu de cuisiner eux-mêmes.
Bientôt la célébration des 37 ans d’indépendance, tout le pays se pare des couleurs du drapeau !

Sisi cette photo a été prise sous l’eau, oui elle est un peu transparente!
S’ensuit un apéro bien sympa sur « Blue Wind », le bateau (made in Taiwan !) de nos voisines de mouillage (elles aussi sont deux femmes à bord :o) ). Le lendemain matin le réveil sonne à 4h30 : nous voulions partir à l’aube pour rallier Carriacou dans la journée... les rafales incessantes nous découragent et nous renvoient au lit (zut alors !). Finalement nous partirons en plein soleil, contournerons la pointe sud de l’île, dépasserons Saint Georges et irons nous abriter un peu par hasard à Flamingo Bay. Hasard heureux : cette baie est une réserve naturelle, nous profitons d’un des 3 coffres obligatoires (et gratuits – du moins on n’a vu personne) pour aller dire bonjour aux habitants des coraux sous notre quille... foisonnement de couleurs et de formes : la nouveauté du jour sont de jolis cylindres évasés... des éponges !
 
 
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5 février : Grenade - Carriacou (47 M)
Au petit matin un groupe d’aigrettes vient se poser sur le bateau tout autour de nous, pas farouches ! Nous sommes sur le départ elles nous quittent pour le voilier d’à côté. Le vent a un peu molli dans la nuit. Enfin, si tant est que nos observations depuis un mouillage abrité par des collines de 800m soient représentatives. Prudentes, on part avec deux ris dans la grand-voile. La remontée de la côte sous le vent de l’île est pénible : calmes traîtres et rafales violentes de direction aléatoire. On passe difficilement la houle, et on ne cesse d’envoyer puis de reprendre les ris pour s’adapter aux effets de site. Une fois dégagés de la pointe nord de l’île, on se cale sur un bord au près dans un bon 20 nds de vent pour quelques heures. En plein milieu de notre bol de mac’ & cheese (ça vient dans une boîte tout prêt, made in USA) on entend un « bang », le foc tombe sur le pont : le point de drisse a cassé. Camille court ranger le bazar et envoyer le génois à la place. Forcément sous génois enroulé le cap est moins bon... d’autant plus que le courant portant à l’ouest nous éloigne de notre destination... et nous voilà à tirer des bords carrés face à la houle pendant quelques heures de plus, qui nous sembleront interminables. A la fin de l’après-midi seulement on atteint Tyrell Bay, admirant tout de même les collines vertes éclatantes qui l’entourent. Beaucoup de bateaux ici aussi, mais moins qu’à Prickly. On s’avance près de la plage, pose la pioche dans 3.5m de fond en visant bien la tâche claire, Laure profite des derniers rayons pour aller contrôler : à plat dans du sable parmi des herbiers, c’est OK. Un dernier effort, Camille monte en haut du mât chercher la drisse de foc qui n’est pas redescendue toute seule elle, ouf, on va enfin pouvoir dormir – épuisées par une toute petite journée de nav’ !

L’ile de Carriacou, vue de l’ouest
 
6 février: Tyrell Bay, Carriacou
On peut dire qu’on a de la chance dans notre malheur : à Tyrell Bay se trouve un petit atelier de réparations de voiles (In Stiches), le dernier avant Bequia quelque 35 miles au vent. Nous amenons notre cher foc tout cassé, et le récupérons tout réparé quelques heures plus tard pour une somme très raisonnable. Ô joie on va de nouveau pouvoir tirer de jolis bords de près !

Une fois soulagées pour notre voile, nous réalisons que le coin est assez magnifique. L’eau est très claire et très bleue, la plage d’un beau blanc cernée d’amandiers (comestibles) et de mancenillers (très toxiques). Le village est très mignon, succession de façades colorées en front de mer. Une lessive et un petit tour sur internet plus tard nous rentrons au bateau profiter de notre mouillage. Malgré le nombre de bateaux dans la baie, l’ambiance est bien calme surtout en journée et on se repose de notre nav de la veille. Séance photos depuis le haut du mât, travail sur le site, confection du pavillon de Saint-Vincent, et bien-sûr baignade en eaux cristalline ! Les fonds sont de jolis sable et oursins, pas de corail et peu de poissons ici.

Saltimbanque posé sur une eau turquoise

Tyrell Bay à Carriacou
 
7-8 février : Sandy Island et Hillsborough, Carriacou (4M, et encore tout au moteur !)
Il ne faut pas perdre les bonnes habitudes, réveil à 6h du matin et en route pour l’îlot désert de Sandy Island de l’autre côté de la pointe. Le site est protégé : il est interdit d’y mouiller et donc nous souhaitons arriver tôt pour être sûres de trouver un coffre libre. Les 3 miles se font au moteur appuyés par la grand-voile, pas très élégant mais efficace pour couper au plus court face au vent entre les cailloux. Seulement 3 bateaux à notre arrivée, nous prenons un coffre dans 3m d’eau limpide tout au bord de la langue de sable... Il y a en fait une quinzaine de coffre en tout et donc largement de la place pour tout le monde.
Saltimbanque devant Sandy Island

Quelques instants de recueillement pour les malheureux qui « changent à Chatelet » tous les matins...
Un petit café turquoise et hop dans l’eau ! Nous débarquons à la nage, l’île est déserte à part une famille de hollandais fort sympathiques amarrés juste à côté de nous. Nous apprendrons que leur bateau est l’ancien « Crédit Agricole » de Philippe Jantot qu’ils ont transformé en voilier de croisière rapide ! La visite à bord est très impressionnante !
Pas grand-chose sur l’île en elle-même, que du sable blanc presque rose en raison de fragments de corail rouge, de l’eau bleu fluo d’un côté et marine profond de l’autre, quelques arbres vert brillant... Entre la barrière de corail côté large et le cordon de sable côté lagon, quelques flaques translucides. Beaucoup de coquillages (et même des petits cochons – ce sont des porcelaines pour les lecteurs du sud de la Loire), on déniche dans les tas de coraux morts une mâchoire de tortue. Bien-sûr nous la laissons sur place après avoir pris quelques profils anthropomorphiques !
Mâchoire de tortue, enfin c’est ce qu’on pense !

Et en plus elle est bonne !
Les fonds par contre nous déçoivent, peu de corail même si l’on voit de beaux poissons. Mais on devient difficiles depuis les plongées fantastiques de ces dernières semaines ! On se rabat sur les oiseaux, pélicans et une espèce de fou de bassan avec un petit air de canard qui chassent à quelques mètres de nous. On voit également des petites carangues bondir hors de l’eau et retomber en faisant sauter à leur tour des dizaines de petits poissons tout autour... La nature nous offre décidément un spectacle toujours différent depuis notre départ, on ne s’en lasse pas !

Sandy island...
Mais il faut bien quitter ce mouillage enchanteur et poursuivre notre route. On se déplace devant Hillsborough un mille plus à l’est. Mouillage dans 4m d’eau sur fond de sable et quelques herbiers. La manœuvre est bien rodée à présent : Camille à la barre sonde prudemment et cherche une place pendant que Laure prépare les 30m de chaine à l’avant. On se décide sur l’endroit, bateau arrêté, la pioche tombe plouf, puis la chaine file au fur et à mesure que le bateau cule. La chaine rappelle, on prend chacune des alignements à terre pour vérifier que le mouillage tient. Au bout de quelques minutes Camille éteint le moteur et commence à ranger le bateau pendant que Laure plonge et va vérifier que l’ancre est bien posée. Il est alors temps de sortir l’apéro !

Coucher de soleil à Hillsborough, de droite à gauche Laure, Camille et Saltimbanque.
Hillsborough nous donne l’air d’une bourgade tranquille pas encore trop touristique. On y fait quelques courses et nos formalités de sortie du territoire de Grenade. Direction l’état de « Saint-Vincent et les Grenadines » à violemment 5 milles d’ici...
 
 
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Vos messages:

Sylvia - 14/02/2012 18:19:57
Hello girls, greetings from the wintersport close to Innsbruck. Very nice powder snow, skiing up to 3300 meters and now the best of all: minus 20 degrees all day... we are dressed in several layers (every day one more as we learn to feel the cold everywhere), mask to cover the face as much as possible. But very good snow :-) So the temperature difference record with you is probably 50 degrees or more right now! Tomorrow snowing 20-30 cm, so we go to explore Innsbruck city. And looking forward to the last day with fresh powder snow again! Greetings from Hans, Remco, Rianne and myself out of the freezer

nadia - 12/02/2012 23:29:12
Dites donc les filles ! c'est pas humain de nous mettre ces photos sous le nez !

j'rigole hein et je rêve aussi :-))))) et bravo de penser aux pauvres malheureux " qui changent à Châtelet" .... mdr ...

Bonne continuation :-))))

la mamou - 10/02/2012 19:34:12
féérique , grandiose, superbe ...moi non plus , je ne trouve plus de qualificatifs ...

 
 
 
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